Lisa Reboulleau, réalisatrice d’Ultimu sognu
Après des études en sciences humaines et sociales, Lisa Reboulleau a étudié le cinéma et s’est spécialisée dans le cinéma documentaire. Depuis 2011, elle développe une pratique de cinéaste en lien avec les images d’archives.En parallèle de son travail de réalisatrice, elle travaille pour diverses structures qui défendent un cinéma documentaire exigeant, notamment le FIDMarseille et la société de production Les Ecrans du Large.
Eugénie Michel Vilette, productrice d’Ultimu sognu
Eugénie Michel Villette initie l’activité des Films du Bilboquet en 2014. Depuis elle y a produit une quinzaine de films tels que A Mansourah, tu nous as séparés (Vision du réel, Idfa, JCC) Tinselwood (Berlinale, FID), Chaque mur est une porte (Cinéma du Réel), ou L'Ultimu sognu (Doclisboa, Dok Leipzig, Ji.lhava, Viennale, Torino, IFFR, Corsica doc).
Rugilè Barzdziukaité, réalisatrice d’Acid forest
Rugilė Barzdžiukaitė est réalisatrice, metteuse en scène de théâtre et artiste visuel. Son documentaire Acid Forest a été créé et récompensé au Festival international du film de Locarno, entre autres, et circule largement dans les festivals de cinéma du monde entier. Rugilė est lauréate du Lion d'Or du meilleur pavillon national de la Biennale des Arts de Venise en 2019, pour l'opéra contemporain "Sun & Sea (Marina)", co-créé avec Vaiva Grainytė et Lina Lapelytė.
Saeed al Batal, co-réalisateur de Still recording
Né à Tartous en Syrie en 1988, Saeed Al Batal est journaliste, photographe et cinéaste. Il anime de nombreux stages de photographie et de reportage. Reporter radio sur le conflit syrien pour des agences et institutions à travers le monde, Il est l'un des fondateurs de la galerie en ligne Sam Lenses et du projet Humans of Syria. Il a travaillé comme journaliste pour des radios telles que NPR et Denmark Radio (DR). Auteur des plusieurs publications sur la politique de Syrie et sur le cinéma, il est également réalisateur de courts métrages et des clips vidéo.
Milad Amin, cameraman sur Still recording
Artiste / cinéaste basé à Berlin, a étudié les Beaux-Arts à Damas pour devenir sculpteur, mais la révolution en Syrie a changé sa trajectoire.
Après avoir travaillé comme graphiste et concepteur Web il a travaillé comme photo-journaliste, et pendant ce temps il tournait pour le film "Still Recording" réalisé par Saeed Albatal et Ghiath Ayoub. En 2015, Milad a commencé à travailler en tant que rédacteur indépendant sur de nombreux projets, notamment l'ONG Care, le Goethe Institute et The Legal Agenda in Lebanon.
Milad a réalisé son premier court métrage, «Hide The Phone», produit par le Syria Mobile Film Festival (2016). Son deuxième court métrage, «Land of Doom», qui a décroché sa première mondiale au «Forum Expanded» Berlinale 68e Festival international du film de Berlin 2017
Giovanni Benini, co-réalisateur de Marana
Diplômé en cinématographie à Zelig, école de documentaire, télévision et nouveaux médias. Son premier moyen métrage Pour ceux qui veulent tirer a été montré en avant-première à Visions du Réel en Suisse. Marana est son premier long métrage.
Lorenzo Bianchi, producteur de Celle qui manque
Lorenzo Bianchi crée la Société Acéphale en 2015 pour produire son film de film d’études, Le petit. Avec son associé Anthony Lapia, il défend des œuvres de cinéma sans limites de format, de la fiction au documentaire de création, du film expérimental aux formes hybrides. Sa première production de long-métrage, Celle qui manque a été présenté en première mondiale au Cinéma du Réel 2020.
Diane-Sara Bouzgarrou, co-réalisatrice de The last hillbilly
Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe vivent et travaillent ensemble à Lille.
Le travail de Diane Sara Bouzgarrou est peuplé de personnages hantés par la solitude et exilés à
l’intérieur d’eux-mêmes. À la fois bruts et sensibles, ses films explorent des moments de rupture et de
retour vers la lumière. Son précédent film, Je ne me souviens de rien, a été diffusé en festivals
(Cinéma du Réel, Torino Film Festival, RIDM). The Last Hillbilly est leur premier long-métrage.
Roxanne Gaucherand, réalisatrice de Pyrale
Roxanne Gaucherand est née à Montélimar en 1991. Elle obtient un master en
réalisation à l’INSAS de Bruxelles. Sa recherche fiction et documentaire s’inscrit
dans la création de personnages fragiles évoluant dans des univers entre réalité et
fantastique. Elle réalise aussi des clips musicaux pour des artistes et travaille en tant
qu’assistante à la réalisation.
Quentin Laurent, producteur de Aswang
Géographe de formation, Quentin Laurent découvre le cinéma par la réalisation de documentaires scientifiques en Afrique. En 2015, il crée les Films de l’œil sauvage avec Frédéric Féraud. La société produit essentiellement du documentaire de création à l'international pour la salle, les festivals et la télévision. Quentin Laurent a notamment produit ou co-produit Kinshasa Makambode Dieudo Hamadi (Berlinale 2018), Overseas de Soa Yoon (Locarno 2019), Aswang d’Alyx Arumpac (Primé à l’IDFA en 2019). Diplômé d’Eurodoc en 2016, et du Berlinale Talent en 2019, il intervient régulièrement comme formateur et consultant en production.
Michele Pennetta, réalisateur de Il mio corpo
Né en Italie en 1984, Michele Pennetta a obtenu un Master en réalisation à la Haute École d’Art et de Design de Genève. En 2013, il réalise ‘A iucata qui remporte le Pardino d’Oro à Locarno, puis son premier long métrage Pescatori di Corpi, sélectionné au 69ème Festival de Locarno. Son deuxième film, Il mio corpo, est sélectionné au Festival Vision du Réel, ainsi qu’au Festival de Cannes dans la programmation ACID en 2020.
Julie Perreard, réalisatrice de Portrait de campagne : Paul Quastana (Hors compétition)
Julie Perreard débute dans le cinéma comme monteuse avant de se diriger vers la réalisation, et se forme aux ateliers Varan puis au G.r.e.c. Quastana, portrait de campagne(s)" est son premier long-métrage documentaire.
Julia Pinget, réalisatrice de Afterwork
Julia Pinget a étudié l’Histoire et le Cinéma à Marseille. Dans son travail documentaire, elle s’intéresse à l’histoire des lieux. En parallèle, elle participe à la programmation du festival Les Inattendus, à Lyon. Elle mène également un travail de création sonore, sous la forme radiophonique. After Work est son second long métrage documentaire.
Davide Provolo, co-réalisateur de Marana
Davide Provolo est né à Vérone (Italie) en 1982. Son travail se concentre sur l'étude de la photographie analogique, travail pour lequel il participe à des expositions collectives et personnelles.
Camille Varenne, réalisatrice de Blakata
Camille Varenne vit et travaille à Clermont-Ferrand. Après sa formation à l’École Supérieure d'Art de Clermont Métropole, elle se forme à la réalisation documentaire au Burkina Faso à l'Institut Imagine de Ouagadougou.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.