ATELIER CINEMA 100 ANS DE JEUNESSE AU LYCEE DU FINOSELLO D' AJACCIO ANNEE SCOLAIRE 2015-2016

CINEMA, 100 ANS DE JEUNESSE: L'ATELIER CORSE SE CREE CETTE ANNEE

Les jeunes de la classe du lycée Finosello en compagnie de Véronique Légal
Les jeunes de la classe du lycée Finosello en compagnie de Véronique Légal

La Corse est désormais partie intégrante d’un projet cinématographique ambitieux : « Le cinéma, cent ans de jeunesse». Depuis 1995, une dizaine de régions en France, une quarantaine de pays participent de ce bel atelier annuel dédié au cinéma et à la jeunesse. Un atelier scolaire initié par la Cinémathèque française, et qui est, cette année, relayé en Corse par la cinémathèque de Corse et Corsica.Doc.

Pour la première année, de jeunes élèves ajacciens participent de cet atelier. La classe de Marianne Tessier du lycée professionnel du Finosello participe de ce premier atelier. Il sera animé par la réalisatrice Véronique Légal.

Un atelier dédié cette année à la question du climat. Les élèves ont réalisé un premier film « à la mode Lumière », c’est à dire un film muet d’une minute. Il a été diffusé lors de la COP 21 à Paris (voir article ci-contre).

Ils réaliseront ensuite un film de quelques minutes qui sera projeté lors d’une grande rencontre à la cinémathèque française en juin. Courts métrages qui seront également programmés à la cinémathèque de Corse.

  

UNE MINUTE CORSE A LA COP 21

Un matin ensoleillé de décembre, on pouvait voir sur la plage Saint-François à Ajaccio, un petit groupe de jeunes gens armés de caméras et de micros, filmant les étoiles dans la mer, les mouettes se confondant avec les nageuses courageuses de décembre … « Ce fut une très belle séance, raconte Véronique Légal. Ils étaient tous mobilisés, attentifs. » Véronique est l’animatrice de cet atelier singulier démarré depuis octobre. Un atelier de cinéma qui se déroule au sein de la classe de Marianne Tessier, une classe inscrite dans le Dispositif DIPS (de Persévérance Scolaire) de la MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire) au sein du Lycée professionnel Finosello. Une dizaine d’élèves de Corse entre 16 et 18 ans se relaient dans cette classe en cours d’année, qui vont participer de ce projet initié par la cinémathèque française il y a 20 ans maintenant.

 

C’est à l’occasion du centième anniversaire du cinéma que la Cinémathèque Française avait lancé ce dispositif intitulé « Le cinéma, cent ans de jeunesse », en 1995. Depuis, il coordonne chaque année une quarantaine d’ateliers en France et dans 11 pays du monde (du Brésil à l’Allemagne en passant par Cuba et le Portugal). Et pour la première fois, en Corse, via la Cinémathèque de Corse et l’association Corsica.Doc. Près de 2000 enfants et adolescents participent à ce dispositif, dans des écoles, collèges et lycées. Les règles du jeu et les outils pédagogiques sont fournis par la Cinémathèque Française aux participants. Encadré par un professionnel du cinéma et un enseignant, l’atelier se déroule d’octobre à juin, alternant analyse de film et pratique. En fin de parcours, les élèves réaliseront un court film-essai collectif qui sera montré en juin à la Cinémathèque Française.

 

Cette année, le thème de travail choisi est celui du climat. Tous les ateliers ont été mobilisés en octobre et novembre pour une réalisation d’étape, une « minute Lumière » (en référence aux films d’une minute des frères Lumière, aux origines du cinéma) autour de la Cop 21. 21 minutes ont été sélectionnées pour être projetées lors de la manifestation à Paris… dont la minute corse. Une minute réalisée par Ornella Meunier et Carmen Pezzano sur un pêcheur ajaccien (« le temps d’un instant. Je vais filmer l’éclaircie. Je trouve un pêcheur »). En raison des attentats survenus à Paris, les élèves n’ont pu se rendre à la projection. En janvier, ils reprennent l’atelier. Direction la neige. Avec de stimulantes images de cinéma en tête, comme celles de la Gradisca (Magali Noël) en manteau rouge à col de fourrure, franchissant les murs de neige en riant, dans l’Amarcord de Federico Fellini.

 

 

 

article paru dans In Corsica janvier 2016