France, 28’,NB,,Beta SP, production Aurora Films A la fin des années 20, à Düsseldorf, la terreur avait un nom, le Vampire Aujourd’hui les aveux du tueur qui ont inspiré le film « M le maudit » hantent toujours les rues de la ville.
France,48’, couleur,Beta Num Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée et son enfant lui fut arraché. Prise dans la tourmente de l’histoire du Vietnam, elle restera seule le reste de sa vie. Cette femme, c’était ma grand-mère, elle est morte il y a trois ans.
France,72’,Couleur et NB ,Beta Num. Thomas est trisomique, c’est mon neveu, et pendant sept ans , de l’adolescence à l’âge adulte, je l’ai filmé dans son apprentissage de la vie, ses désirs, ses rêves, ses questions.
France,23’,Couleur,Beta Num, production Les films du Balibari; L’arrive de ses 18 ans déclenche chez Morgane des sentiments contradictoires : une sensation très forte de liberté , mais aussi le regret de l’enfance qui s’en va et avec elle l’espoir de pouvoir un jour compter sur sa mère. Malgré tout elle n’a qu’une envie, c’est d’avancer dans la vie.
France,55’,couleur,DVCam, production Creadoc Angoulême. Une déambulation hivernale dans une zone d’activités commerciales ( Z.A.C.). Une errance qui n’a qu’un seul but, la rencontre de l’autre dans un lieu impersonnel et deshumanisé.
France, 52’,couleur,Beta SP, production Equalink /Université Paris X. A Madagascar,savoir -faire artisanal rime encore avec survie : chaque année, pendant l’hiver, ils quittent leur famille pour arpenter les plantations d’eucalyptus, en quête d’un maigre salaire. Pour quelques sous, les travailleurs saisonniers, tout comme les habitants des zones d’exploitation , assument les tâches rudes du périple du bois rouge, du fleuve au portes de la ville.
Portrait tumultueux du ’Grand Z ’, conducteur de la locomotive Abidjan – Ouagadougou pendant 20 ans, licencié en 1995 par la Société des chemins de Fer du Burkina Faso, à la suite de la privatisation imposée par la Banque Mondiale. Grand jouisseur impénitent, il fut alors terrassé en pleine allégresse, perdit tout, et coule depuis des jours bien sombres en attendant sa pension de retraite.
Niger,53’
France,42’ , couleur, Digital Beta, production Petit à Petit. Le 24 mai 1996,la maison dans laquelle j’ai grandit vient d’être vendue aux enchères. J’avais 20 ans à l’époque, il fallait quitter cette baraque.Je me suis enfui, loin, ailleurs, tandis que mes parents sont restés là à vivoter.Après 12 années de relations en pointillé, où l’on ne se voit pratiquement plus , comment revenir ?
Dans un village du Togo se déroule l’Itchombi, rituel de circoncision réunissant l’ensemble de l’ethnie des Solla. en respectant scrupuleusement les traditions,cette année il est question de mettre en place des mesures sanitaires pour lutter contre les MST et le VIH.
France,76’, couleur, Beta SP, production Promenades Films. Deux frères séparés par une guerre, Drajan, réfugié politique en France vit à Marseille, Dejan vit en Bosnie dans une ville industrielle à l’agonie.Drajan décide de rendre visite à son frère - l’exilé - l’ancien soldat, le chemin qu’ils prennent, ce pont qu’ils nous invitent à traverser.
France,40’, couleur,Beta Num
A l’aube de la seconde guerre mondiale, des milliers de réfugiés espagnols traversent les Pyrénées pour fuir les Franquistes. Antonio Atarès est l’un deux, arrivé en France il est interné au camp du Vernet, puis déporté aux portes du Sahara, en Algérie.En mars 1941 ,il reçoit une lettre de quelqu’un qu’il ne connaît pas, la philosophe Simone Weil.
France,61’,couleur,Beta Num, production Red Star Cinéma. Durant l’année 2008, le compositeur Thierry Machuel se rend régulièrement au centre pénitentiaire de Clairvaux, pour y mener avec des détenus volontaires, des ateliers d’écriture dont les textes serviront de livret pour sa prochaine composition. Au fur et à mesure qu’émerge la parole, la musique prend forme.Au cœur de l’enfermement se révèle des hommes qui vivent, créent et éprouvent.
France,13’,couleur,Beta SP, Sacrebleu Production. Aujourd’hui,beaucoup d’hommes et de femmes poussent la porte des bains -douches municipaux. Par nécessité pour certains, pour d’autres c’est un choix de venir se laver dans un endroit public.
France,61’,couleur,Beta SP. Automne 2007, on me propose de partir photographier un bataillon de soldats kurdes de l’armée irakienne, à Mossoul.Là-bas, un ami me donne sa vieille caméra vidéo Hi8, avec 10 cassettes. Je suis photographe, je n’ai jamais filmé, je n’ai jamais vu la guerre. Un mois durant je reste aux cotés de ces soldats et je filme leur quotidien, attente, tension, temps morts,traversées sans fin de la ville à la recherche de terroristes introuvables.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.